De Cyrille M. le 17/12/2012 :

"A4", entre Paris et Nogent, 15 décembre, 2h30 du matin:

Eole est en colère, et il tient à ce que cela se sache. Vent en bourrasques et pluie torrentielle. Torrentielle au sens strict du terme : les caniveaux sont de vrais torrents. J'ai une pensée pleine de compassion pour les quelques chauffeurs routiers qui doivent se battre avec la prise au vent de leurs camions, la visibilité devenue quasi-nulle, le revêtement noyé sous 2 cm d'eau et leurs impératifs horaires devenus inatteignables. Les puissantes berlines généreusement chaussées ne sont pas à la fête. Quelques rares chauffeurs essayent de se prouver que leur onéreux achat est justifié par une moyenne de Trabant dans ces conditions pré-apocalyptiques. A voir leur tenue de cap, ils doivent être aussi trempés de sueur que leur carrosserie l'est de pluie battante.

Imperturbable, mon break GSclub traverse les éléments. Le 1220 ronronne, bien qu'il avale probablement plus d'eau qu'un Pantone (Moteur à eau). Tels des lames aiguisées, les fins pneux 145/15 fendent la surface liquide pour s'agripper fermement au bitume. Les désuets phares jaunes m'évitent d'être ébloui par le rideau de pluie. Le vent a beau s'époumoner, giflant vitres et portières, mon vaisseau ne dévie pas. Mieux : Il va précisément là où je le mène, évitant souplement les noyés de l'autoroute, véhicules qui reprennent péniblement leur souffle par grappes, à l'arrêt sous chaque pont, feux en détresse et essuies-glaces battants.

La GS est née hydropneumatique... Elle ne peut être qu'à l'aise quand l'air et l'eau se déchaînent !

A plus sur les routes, en GS trempée."

De Julien S. le 02/03/2013

La GS est vraiment une excellente auto car après un séjour à la neige chargée avec coffre de toit plein et toute la famille. Nous avons roulé sur des routes enneigeés sans la moindre glissade, gravi les côtes des stations de ski sans la moindre hésitation et retour à la maison sur autoroute à 130 km/h (GPS) de vitesse de croisière. A part quelques fuites d'huile au moteur, aucun souci. Ralenti impeccable, consommation 8 l/100 et démarrage parfait. Moi je dis bravo pour ma GS de 34 ans toujours partante et j'espère pour longtemps.

De Fabrice G. le 15/04/2013

Pour moi la GS est une vraie Citroën en termes d'agrément et de conception. Elle possède des qualités que peu de ses contemporaines avaient. Pour moi elle avait tout d'une grande bien avant la clio! J'ai conduit ma GS sur à peu près tous les terrains, route, autoroute, chemin de campagne. Dans tous les cas j'ai eu le même agrément, le même confort.

Sur autoroute elle tutoie la file de gauche sans rougir, même sur 3 cylindres avec une bougie grillée (expérience vécue sur 700kms), le petit moteur 1130 de la mienne la mène à 130 sans sourciller, et parfois bien plus suivant l'envie du moment ! Tout ça avec le coffre plein (d'accès peu pratique, il cache néanmoins une contenance d'un bon niveau, même avec le "bordel" que l'on trimbale aujourd'hui, lorsque l'on est comme moi, affublé de deux bambins en bas age, tout rentre ), la femme et les enfants à bord !

Sur nationale, son terrain de prédilection peut-être, on prend le temps de flâner, d'admirer le paysage... l'impression de rouler sur du billard, la précision des trains roulants fait merveille sur les routes sinueuses, tout en douceur, on est jamais secoués comme dans un panier à salade. Elle fait le même travail que ses grandes sœurs de la marque, la légèreté de la ballerine en plus..... Parce que la guêpe est légère (un peu plus de 900kgs), là est son avantage. Moins pataude, moins gourmande (7.5 L/100 sur mon 1130 en moyenne), elle a tout d'une grande, voir même plus.

Et puis si finalement, sur le coup de midi, une envie de pique-nique se profile, on sort sur un petit chemin de terre trouver un coin a l'ombre. La belle une fois arrêtée se couche pour une sieste bien méritée!

Et la mécanique dans tout ca? Comme toute auto, il y a des règles, quand on les respecte et que l'on entretien son auto correctement, elle vous le rend au centuple!

En résumé, ma GS n'est pas prête de quitter mon garage !

De Frédéric A. le 15/04/2013

Un confort de suspension de haut niveau, une tenue de route digne d'une voiture de sport, un freinage puissant, une direction agréable, une sonorité moteur joviale et rageuse dans les tours font que je prend beaucoup de plaisir à son volant. En se replaçant en 1973 c'était quand même bien agréable de pouvoir enrouler de la nationale à 130 sur le premier corps, survoler les petites routes et leur revêtement déformé sans perdre le cap, et savoir qu'on pouvait compter sur le comportement exemplaire de l'auto en cas de freinage appuyé en courbe.

Performante malgré un manque de puissance évident (quand Citroën installera-t'il enfin deux carburateurs double corps pour concurrencer la Simca 1100ti ?), la GS ne néglige pas les aspects pratiques en version break. Grâce à la lame de pare-chocs qui s'ouvre avec le hayon, l'accès au coffre est rigoureusement plat et sans seuil. Associé à la suspension hydropneumatique cela permet de charger facilement les objets lourds, par exemple une grue d'atelier pliante, qui rentreront sans problème dans le vaste volume du coffre une fois la banquette arrière rabattue.

La consommation de super (avec ou sans plomb) est dans la norme de sa catégorie, mais l'entretien peut se révéler problématique tant le constructeur rechigne à assurer un service après-vente digne de ce nom . Heureusement quelques spécialistes du modèle sauront vous conseiller pour entretenir votre GS.

De Guillaume M. le 17/04/2013

1997: Des problèmes financiers m'obligent à rechercher un véhicule peu coûteux à l'achat pour quelques temps... Le choix se fait pour une GSA (je l'ai toujours) plutôt qu'une CX à laquelle j'avais déjà gouté. Remplacée plusieurs fois en véhicule principal par des autos plus prestigieuses (CX, XM, C6) mais toujours présente !

Fevrier 2000: Retour tard sur la RN 12 avec de la neige qui tombe sans discontinuer et du vent. La plupart des autos sont à l'arrêt, dans les fossés ou plantées sur les talus. Je passe sur la file de gauche où la voie n'est pas encombrée. La GSpécial file sans écart ni patinage à travers la neige et la nuit sans ornière devant moi avec juste le rail de sécurité pour se guider et les modiques codes européens pour éclairer. On se sent seul dans ces situations et nous rejoignons notre destination.

Fevrier 2013: Neige le matin alors que nous devons partir. La C6 restera au garage et c'est la GSA qui sera sollicitée pour rejoindre l'Eure. A nouveau, elle grimpe les cotes, ne bouge pas, ne patine pas ne touche pas grace à la suspension réglable en hauteur, nous atteignons Caen puis Evreux où la neige a cessé. Usage depuis longtemps occasionnel de l'auto, mais quel plaisir de conduire perché sur les sphères avec cette sonorité caractéristique, avec une motricité exemplaire même si le roulis est assez présent.

De Guillaume M. le 18/04/2013

J'ajoute un témoignage plus ancien: 1985, ma 1ère GS une "spécial" de 1977 bleu gentiane. Montage immédiat d'un compte-tours, d'appuie têtes AV et auto_radio K7 d'époque 4x10W. Révision mineure de l'auto qui avait déjà 150.000kms. Pas de distribution, ni "T" de pompe hp etc... Un truc que je n'oserais faire maintenant !

Essai de l'auto pour une tournée familiale. Paris-Rennes-Brest dans la journée, le lendemain Brest-Genêve et retour le surlendemain à nouveau sur Paris. 2500 kms en 4 jours. Je suis sorti de l'auto sans fatigue particulière (Un truc que je ferais même pas en C6 de nos jours...), à l'époque où les R5 de mes amis ne dépassaient pas la région parisienne.

J'ai souvent fait des parcours Allemagne pendant l'armée en 1989. 600 Kms sans avoir eu de souci avec la X2 que j'avais à l'époque alors que je roulais quasiment pied au plancher sur la partie allemande l'aiguille rivée sur le 150-160 Km/h avec des pointes en descente à 165. Ah l'insouciance des jeunes !

De Jean-Pierre Laurens le 18/04/2013

Merci pour l'anecdote des autoroutes Allemandes qui me parle bien puisque j'étais aussi à l'armée en RFA en 1989 avec ma 1ère GS, une GSA X3 de 80 en fait.

Je l'avais immatriculée là-bas pour un an avec les plaques à fond bleu des militaires de carrière pour bénéficier des mêmes avantages qu'eux : -Entrée et sorties des casernes comme on voulait avec la levée de barrière sans discussion et le garde-à-vous de rigueur ! Le pied total pour un appelé de 22 ans de se faire saluer par des gradés de métier en passant devant eux en GSA ! - Bons d'essence pour du super avec un prix au litre dérisoire et déjà sans plomb en RFA en 89... Autant dire que je n'ai jamais autant roulé que cette année-là et les allers-retours Allemagne / Aveyron lors des permissions pendant les w-end à rallonge se faisaient aussi "à fond partout"... Je mettais un peu moins de 6 heures pour faire 700 bornes de nuit, soit plus de 100km/h de moyenne répartie... Et avec la moitié du trajet sur des routes de montagnes sinueuses ou l'on se jetait d'un virage à l'autre, ça veut dire que sur les parties d'autoroute c'était pied droit à la planche non stop !

Merci le G13/625 qui respirait plein poumons grâce aux conduits d'admission polis et la BV5 pont court qui permettaient une vitesse de pointe inavouable aujourd'hui...

De Vincent L. le 19/04/2013

Tiens les grands esprits se rencontrent ! Moi aussi j'étais en Allemagne en 1989/90 mais pas en caserne, je bossais au consulat à Hambourg. Hélas à l'époque je roulais en Corsa...

Petite anectode d'époque (1987) : Grande banlieue ouest, retour sur Paris dans l'après-midi sur la grosse autoroute vers Versailles (2 X 4 voies de mémoire), trafic plus que dense à 110 km/h environ, mon pote Pepso qui conduit au volant de sa GSA X3, quand 200 m environ devant nous la très grosse collision ! Un amas instantané de bagnoles, gros coups de freins et dérapages dans tous les sens, panique totale sur les 4 voies, on voit des véhicules soulevés qui retombent en travers, l'horreur !

Un léger appui sur la pédale de frein et voilà la X3 sagement arrêtée en ligne droite juste avant le carambolage...

Merci Citroën !