La "Der des der"... sortant de GS/AMI SERVICE (suite 15)
Par Jean-Pierre Laurens le samedi 13 mai 2017, - Restaurations 2CV, AMI et dérivés - Lien permanent
Ce n'est pas le tout de peindre, encore faut-il préparer le terrain !
Par exemple en commençant par éliminer toute trace de rouille naissante en mettant à nu les endroits "suspects", comme ici sur les ailes avants ( photo précédente ) ou encore en renforçant à la brasure laiton les points archi-connus sur les 2CV comme étant fragiles et/ou souvent mal ajustés d'origine.
Ici les pattes des fixations arrières basses:
Le "gavage" au Rustol pénétrant par capilarité entre les tôles soudés par points n'est pas une option superflu non plus...
Passons sur les multiples, longs et très fastidieux redressages de diverses bordures d'aile, arrêtes de tôles de joues d'ailes "en papier à cigarette", alignements de pourtours de portes et de coffre qui ne conduisent le plus motivé des intervenants qu'à changer de métier...
Et évidemment...Même sur les portes en apparence les plus saines...
On échappe pas à la toujours très jouissive découverte des parties immergées de l'iceberg, certes prévisible mais dont on se passerait volontiers...
Donc zou, on y va ! Découpage-formage-soudure de tôles de remplacement après grattage/décapage des dessous atteints, lesquels seront traités par l'intérieur une fois que tout sera refermé:
C'est avec le temps passé à confectionner et ajuster au mieux ces "simples" petits coins de portes qu'on mesure le travail et le savoir-faire des toliers-formeurs des années 30 à 50 qui vous pondaient une aile multigalbée en un seul morceau en partant d'une feuille de tôle plane, juste au tas et au marteau !!!
Comme par exemple ceci...
Voilà qui force le respect et l'humilité !
La pièce ronde est un aimant qui maintient en place la "rustine" faite sur mesure pour visualiser entre chaque découpe et ajustage si on est bon !
Sur 2 portes de malle disponibles, celle dont la charnière est exempte de corrosion est retenue:
Il n'empêche qu'il faut "se farcir" au décapeur thermique et à la brosse rotative pneumatique d'enlever tout les vieux cordons de mastic de jonction entre la tôle extérieure et les nervures, le mastic devenu dur avec le temps étant cassé et décollé en plusieurs endroits, d'où une porte qui se tord de rire en la manoeuvrant et un bruit du diable en roulant produit par les vibrations des tôles entres elles, souci bien connu des Deuchistes!
A suivre...