DYANE 425cm3 de août 1967 (suite 10)
Par Jean-Pierre Laurens le vendredi 12 février 2016, - Restaurations 2CV, AMI et dérivés - Lien permanent
Avant de reposer les tambours de frein AR qui sont aussi les moyeux de roues, il est indispensable de centrer les garnitures de freins par rapport à leur tambour à l'aide de cet outil d'époque, sorte de "double-compas" intérieur-extérieur qui permet de relever avec une grande précision la côte intérieure des tambours en le plaçant comme ci-dessus...
... Puis on l'enlève sans rien dérégler :
Et on le retourne pour le placer sur la fusée :
Ce qui permet de placer les garnitures de frein dans une position extrêmement précise en diamètre et surtout en centrage par rapport au tambour qui va venir les coiffer. De la précision de cette opération dépend le "mordant" du freinage, la course de la pédale de frein et la longévité des garnitures !
Sans ce centrage, on se retrouve avec des garnitures qui porteront n'importe comment dans les tambours et donc s'useront de manière inégale et rapidement en se retrouvant vite "à la ferraille" à une extrémité et encore neuve à son opposée qui ne touchera jamais le tambour...
Sans parler de la sensation spongieuse peu rassurante à la pédale ni du freinage minable et déséquilibré vu la portance anarchique des garnitures sur les tambours... Ainsi que les critiques de "grands connaisseurs" qui diront qu'une 2CV ça freine mal alors qu'ils auront toujours ignoré l'existence de cet outil ni jamais pratiqué le moindre réglage sur leurs freins !
Le centrage se faisant par ces excentriques sur lesquels s'articulent les garnitures ( dont ici les écrous ne sont pas encore freinés ), ceci de concert avec le réglage de leur écartement par les excentriques habituels de réglages des freins accessibles de l'autre coté du plateau de frein :
Une fois les essieux et pots de suspension reposés sur le chassis on retrouve l'aspect "karting" bien connu et toujours spectaculaire des 2CV et dérivés !
Un kit d'amortisseurs AV télélescopiques ( proposés en accessoire à l'époque avant d'être adopté en série par le constructeur ) remplace avantageusement les frotteurs d'origine détruits et dont l'efficacité même neufs se dégrade très rapidement entrainant une tenue de route aussi aléatoire que dangereuse et indigne d'une Citroën...
A suivre...